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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 55

Affections professionnelles dues aux amibes

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Tableau et commentaires
Tableau et commentaires

Description clinique de la maladie indemnisable (décembre 2010)

Manifestations aiguës de l’amibiase

Définition de la maladie

L’infestation par Entamoeba histolytica minuta (Ehm) est asymptomatique. Le passage d’Ehm à Entamoeba histolytica histolytica (Ehh) est possible et peut survenir en quelques jours ou être retardée de plusieurs semaines, mois ou années. En revanche, l’amibiase due à Ehh est responsable de manifestations digestives aiguës telles que :

- dysenterie amibienne caractérisée par l’émission de glaires sanglantes afécales associées à des douleurs abdominales à type d’épreinte, sans fièvre,

- diarrhée simple,

- amibiase colique maligne, rarissime, très étendue, qui entraîne un risque de perforation et d’hémorragie.

L’amibiase peut aussi provoquer un amoebome, pseudo tumeur inflammatoire du colon, en général au niveau du caecum.

L’amibiase hépatique complique une amibiase intestinale à plus ou moins long terme. Elle peut survenir alors que l’antécédent d’amibiase intestinale est méconnu ou oublié. Elle se manifeste par une symptomatologie douloureuse de l’hypocondre droit avec fièvre élevée et douleur à l’ébranlement du foie. Des abcès peuvent se former.

Diagnostic

L’amibiase intestinale est diagnostiquée par l’examen parasitologique des selles qui montre des amibes hématophages qui sont fragiles. L’examen doit donc être pratiqué dès l’émission des selles et éventuellement répété. La coloscopie peut montrer des ulcérations muqueuses en coup d’ongles.

La recherche d’anticorps anti-amibiens sériques est souvent négative dans cette forme. En revanche, dans l’amibiase hépatique, le diagnostic repose sur la sérologie qui est positive dès les premiers jours de la maladie avec un examen des selles le plus souvent négatif. L’échographie hépatique montre une ou plusieurs formations liquidiennes évocatrices d’abcès.

Evolution

Sous traitement l’évolution est rapidement favorable, sans séquelles. Chez les sujets ayant des antécédents d’amibiase intestinales répétés on décrit des colopathies fonctionnelles. L’amibiase hépatique non traitée fait courir le risque de compression et de rupture des abcès dans l’abdomen, la plèvre ou les voies biliaires selon sa localisation avec mise en jeu du pronostic vital.

Traitement

Pour l’amibiase intestinale: amoebicide de contact pendant 10 jours auquel on associe un amoebicide tissulaire, nitro-5-imidazolé (métronidazole, ornidazole ou secnidazole) pendant 5 jours. Les amoebicides tissulaires sont spectaculairement efficaces dans l’amibiase hépatique, par voie parentérale au début. On associe des amoebicides de contact. Le recours à la chirurgie n’est nécessaire qu’en cas de risque élevé de rupture d’un abcès ou de résistance au traitement médical.

Facteurs de risque

Facteurs d’exposition

La transmission, en pays tempérés, par contact étroit avec des personnes infectées est rarissime. Seule circonstance envisageable : une insuffisance de respect des règles d’hygiène ou un accident de manipulation lors de techniques sur des selles contenant des kystes d’E. minuta (les formes végétatives ne sont pas infectantes).

Facteurs individuels

Le principal facteur individuel est le manque d’hygiène.